Ont collaboré à ce numéro

 Baaba Maal
 Joelle Scacchi
 Kathy Chimère Diaw
 M. Jamil CHADE
 M.Jacques Monnier
 M.Martin Tchaptchet
 Marie Claude Bayle
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En attendant la « Langue Africaine » (suite)

Publié le, 20 juillet 2014 par Mme Marie Claude Bayle

Par Marie Claude Bayle

Già ricercatore all’Università degli Studi di Salerno (Italia)

(Photo représentant Maat,  déesse égyptienne de l'ordre, de l'équilibre du monde, de l'équité, de la paix, de la vérité et de la justice). 

Les Africains entre langue française et langues régionales

Ecrire les langues africaines.

Moustapha Fall résume la situation: « Parmi les dix-sept états d’expression française, certains sont linguistiquement homogènes comme le Rwanda et le Burundi où la langue dominante est la langue maternelle malgré le fait que le français soit la langue de l’administration. D’autres sont linguistiquement hétérogènes, mais possèdent une langue dominante, soit démographiquement, soit sociologiquement, comme le Sénégal où le wolof est la langue dominante, la Mauritanie avec l’arabe, le Mali avec le malinké-bambara, le Niger avec le haoussa, le Gabon avec le fang. Enfin les Etats linguistiquement hétérogènes sans langue dominante au niveau national comme la Guinée, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo, le Bénin, le Tchad, le Congo et le Zaïre ». C’est bien pour protéger cette richesse culturelle que sont les langues africaines que les écrivains se doivent d’écrire et de publier dans leur langue maternelle. D’autant plus que d’après les témoignages ci-dessus, écrire dans une langue qui n’est pas la sienne est souvent difficile. Selon Peter Wutech Vakunta : « Le jeune Africain, écrivain en devenir, se voit tiraillé entre la culture des siens et la civilisation du colonisateur. Donc la tâche de l’écrivain africain consisterait à prêter à ses personnages une langue tout à fait étrangère au milieu qu’il dépeint » .

En attendant la « Langue Africaine »

Publié le, 20 juillet 2014 par Mme Marie Claude Bayle

Par Marie Claude Bayle - Già ricercatore all’Università degli Studi di Salerno (Italia)

Comment les Africains perçoivent-ils la langue française et de quelle manière ils l’utilisent ? Du refus en tant que « langue du colonisateur » à l’adhésion complète comme « langue maternelle », les comportements linguistiques de la population africaine dite « francophone » sont des plus variés. Le témoignage d’intellectuels et d’écrivains permettra de préciser leur position par rapport à la Francophonie en tant qu’institution et à l’utilisation de la langue française comme langue d’écriture.  Pour la plupart ce n’est pas un choix mais une nécessité puisqu’ils ont été scolarisés dans cette langue. Un grand nombre d’entre eux déplorent cette réalité  qui les prive d’une partie de leur culture et de leur identité et souhaitent un retour aux langues africaines pour les générations futures. C’est pourquoi, à la suite d’A. Kourouma qui a « malinkésé »  le français, les écrivains africains adaptent la langue classique à leurs besoins et la rendent en mesure de traduire leur moi profond. Mais il n’y a pas que les élites qui s’expriment en français. Des études faites sur la population africaine des grandes villes montrent que là où il n’existe pas de langue ethnique dominante qui puisse servir de véhicule de communication, les classes populaires défavorisées apprennent le français dans la rue. Ce Français Populaire Africain, adapté aux besoins de ceux qui le parlent, s’imprègne des langues locales et de néologismes et s’apparente à l’argot.