Ont collaboré à ce numéro

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 Kathy Chimère Diaw
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En attendant la « Langue Africaine »

Publié le, 20 juillet 2014 par Mme Marie Claude Bayle

Par Marie Claude Bayle - Già ricercatore all’Università degli Studi di Salerno (Italia)

Comment les Africains perçoivent-ils la langue française et de quelle manière ils l’utilisent ? Du refus en tant que « langue du colonisateur » à l’adhésion complète comme « langue maternelle », les comportements linguistiques de la population africaine dite « francophone » sont des plus variés. Le témoignage d’intellectuels et d’écrivains permettra de préciser leur position par rapport à la Francophonie en tant qu’institution et à l’utilisation de la langue française comme langue d’écriture.  Pour la plupart ce n’est pas un choix mais une nécessité puisqu’ils ont été scolarisés dans cette langue. Un grand nombre d’entre eux déplorent cette réalité  qui les prive d’une partie de leur culture et de leur identité et souhaitent un retour aux langues africaines pour les générations futures. C’est pourquoi, à la suite d’A. Kourouma qui a « malinkésé »  le français, les écrivains africains adaptent la langue classique à leurs besoins et la rendent en mesure de traduire leur moi profond. Mais il n’y a pas que les élites qui s’expriment en français. Des études faites sur la population africaine des grandes villes montrent que là où il n’existe pas de langue ethnique dominante qui puisse servir de véhicule de communication, les classes populaires défavorisées apprennent le français dans la rue. Ce Français Populaire Africain, adapté aux besoins de ceux qui le parlent, s’imprègne des langues locales et de néologismes et s’apparente à l’argot.

 

 

Quel sera le futur des langues nationales dans les pays africains francophones ? Comment concilier la survie des langues locales avec l’impératif de la mondialisation ? Le bi ou trilinguisme est-il une solution ? Au cours des siècles à venir l’Afrique pourra-t-elle réaliser le rêve de panafricanisme culturel et linguistique de Cheik Anta Diop ? Questions qui n’ont pas encore de réponses.

Marie Claude Bayle est née en 1938 à Clermont-Ferrand.

Licence-es-Lettres, mention Italien, Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand.

Diplôme d’Etudes Supérieures d’Italien, Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand.

Laurea in Lingua e Letteratura Straniera, Facoltà di Magistero, Università degli Studi di Salerno, Italie.

Elle était chercheur à l’Université de Salerne en Italie où elle a enseigné Langue et Littérature françaises à la Faculté de Magistero puis à la Faculté de Sciences Politiques jusqu’en 2005.