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La solidarité internationale s’organise pour sauver encore des vies mais l’argent arrive lentement. L’appel d’urgence de l’Onu estimé à 2, 4 milliards de dollars est financé à 48 %. La famine, qui sévit dans la Corne de l’Afrique, affecte 12,4 millions de personnes en Somalie, au Kenya, en Ethiopie et à Djibouti. Ces chiffres augmentent de jour en jour malheureusement et, il faut faire vite, car chaque jour des victimes meurent. A Genève, la porte-parole du Bureau de coordination humanitaire des Nations unies, Elisabeth Byrs, décrit une situation difficile et chronique et en appelle à plus de solidarité.


Comment décrivez vous la situation dans la Corne de l'Afrique?

Elisabeth BYRS : La situation est dramatique. Elle se détériore rapidement et elle doit être prise à bras le corps de façon urgente. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de façon exponentielle depuis les trois derniers mois dans la Corne de l'Afrique. Et ce facteur, combiné à un très faible pouvoir d'achat des populations les plus pauvres, fait que la situation empire. De plus, les conditions d'accès restreintes à certaines régions en Somalie font que de plus en plus de personnes souffrent de la faim.

Peut-on parler de chronique déjà annoncée?

Certainement, car la sécheresse dans cette région est récurrente et la situation n'est pas nouvelle. Les agences humanitaires de l'Onu et les Ongs ont sans cesse essayé d'alerter l'opinion et les bailleurs de fonds sur la situation. En 2010, des appels financiers étaient lancés pour la Somalie, Djibouti, le Kenya et l'Ethiopie. L'appel pour la sécheresse en Somalie n'était pratiquement pas financé. Après six mois, il n'avait reçu que 20 % des 39 millions de dollars nécessaires pour l'aide humanitaire ! Il a fallu attendre que cinq régions de Somalie soient déclarées en état de famine pour que les opinions commencent à s'émouvoir ! Maintenant, la situation est plus grave et il n'y aura pas d'amélioration avant les prochaines pluies en 2012. De plus, la situation alimentaire dans certaines régions du Nord de la Somalie commence aussi à devenir préoccupante.

Que fait l'Onu pour soutenir les populations?

L'Onu, en alerte depuis fin 2010, a décuplé ses opérations, renforcé ses programmes humanitaires et notamment en direction des réfugiés, ceux qui fuient la sécheresse en Somalie et s'entassent dans les camps au Kenya ou en Ethiopie. Cette réponse d'urgence doit se poursuivre et vite sinon d'autres vies seront en danger. Avec ces opérations d'urgence, il faut en même temps penser au moyen et long terme et développer le soutien au secteur agricole et c'est ce que la Fao est en train de développer.

En Somalie, depuis le 27 juillet, 97 tonnes de plumpy nut (patte alimentaire enrichie) ont été distribuées dans la région de Geddo et Juba pour traiter environ 34 mille enfants de moins de cinq ans. Des repas sont également fournis dans cette région aux personnes déplacées. Le but étant d'atteindre bientôt 25 mille repas par jour.

Dans le corridor d'Afgoye, où s'entassent des milliers de déplacés, plus de 11 millions de litres d'eau potable sont distribués à 30 mille personnes réfugiées dans 55 camps. Tout cela n'est qu'un petit exemple des programmes humanitaires de l'Onu. Il faut y ajouter les campagnes de vaccination, les ponts aériens, la désinfection des sources d'eau, etc. Et cela dans toutes les régions où nous avons accès.

Parlez nous de l'évolution du financement de l'aide d'urgence et des principaux pays donateurs ?

Il va falloir trouver rapidement plus de financement, car les besoins deviennent de plus en plus importants. Il nous faut 2,4 milliards de dollars pour répondre à cette crise et nous n'en avons que 1,2 milliard pour le moment. Il faut trouver encore 1,2 milliard. L'appel pour la Corne de l'Afrique est financé à hauteur de 48 % pour le moment. L'argent arrive, mais lentement. Nous remercions tous les bailleurs de fonds qui ont déjà contribué, mais il faut soutenir l'effort. Les personnes sous alimentées ne peuvent pas attendre.

Chaque jour, des enfants meurent et cet argent c'est la vie. Le Fonds d'intervention d'urgence de l'Onu (Cerf), a déjà alloué 107 millions de dollars pour cette crise. Quant aux donateurs, ils sont nombreux, Etats, Fondations, personnes privées, mais il faut que l'effort soit soutenu. Les petits pays comme le Liechtenstein, l'Estonie ou le Qatar ont répondu présent. L'Europe, l'Amérique, la Russie, la Corée, le Japon et bien d'autres aussi soutiennent l'effort. Le plus vite l'appel sera financé à 100 %, le plus efficace sera la réponse.

Propos recueillis par El Hadji Gorgui Wade NDOYE